mardi 3 novembre 2009

Livres sur la Lorraine


Histoire de la Lorraine et des Lorrains


Pourquoi une nouvelle histoire de la Lorraine ? Pour répondre à une demande d’une histoire brève qui parcourt les siècles et met l’accent sur l’essentiel.

La position géopolitique de la Lorraine, un pays d’entre-deux, entre l’Empire germanique et le Royaume, au fil des siècles réuni à la France. Jusqu’à une date récente, l’antagonisme franco-allemand a pesé sur la Lorraine et les Lorrains.

Une longue dualité territoriale distinguant les évêchés (Metz) et les duchés (Nancy). Les quatre départements et la Région Lorraine doivent tenir compte de sa persistance.

Les expressions culturelles, riches et variées depuis les origines celtes et "barbares", les cathédrales et les livres d’heures jusqu’à l’architecture du XVIIIe siècle, l’école de Metz et l’école de Nancy.

La vie des hommes, des grands Lorrains dont l’histoire a retenu les noms, les bourgeois et les paysans, sans oublier les nombreux immigrés venus sur cette terre au cours des âges. Lorraine, terre de passage, d’accueil et de contact.

Livres sur Metz


Metz, Retour à la France


A travers de nombreux documents peu connus ou inédits, Jean-Claude Berrar nous fait vivre la ville de Metz sous des jours et des visages très divers. Cette fois, toujours grâce à ses cartes postales, il s'intéresse à l'histoire. l'auteur nous raconte la fin de la première guerre mondiale et le retour de la cité à la Mère-Patrie, après 48 longues années d'annexion allemande. Visites des grands responsables de l'Etat, fêtes, parades militaires, cortèges d'enfants, manisfestations joyeuses d'adultes de ces messins redevenus français dans l'enthousiasme. Même si plus tard la politique de francisation n'ira pas sans mal.

Livres sur Metz


Metz, Portrait d’une ville

Photographies de Jacques Hampé


Au centre, il y a cette silhouette, celle de la cathédrale, massive et gigantesque à la fois, tellement imposante qu’elle écrase tout sur son passage. La grande lanterne médiévale illumine la ville à ses pieds. Ce vieux Metz auquel elle veille telle une statue du Commandeur
La ville s’est construite au fil des siècles, des exigences et des modes architecturales. Hôtels particuliers, maisons patriciennes et demeures bourgeoises, à Metz tous les styles s’enchevêtrent. Laissez-vous emporter dans les dédales de ses rues qui vous délivreront les secrets les plus intimes.

Livres sur la Lorraine


La Libération de la Lorraine

1940-1945


Dès le cessez-le-feu de juin 1940, divers patriotes furent les précurseurs de la résistance. Ils étaient de diverses obédiences : cadres de l’armée active ou de réserve, communistes désorientés par le pacte germano-soviétique, gaullistes, ou même sans appartenance. Jusqu’à l’été 1944, avec leur simple volonté mais sans grands moyens, ils se regroupèrent en réseaux, récupérèrent des armes abandonnées, aidèrent les prisonniers évadés, se livrèrent à des sabotages, recueillirent pour Londres des renseignements divers.
Les Allemands, atteints par la psychose des terroristes, réagirent brutalement, souvent aux dépens de la population, afin de "nettoyer" leurs arrières avant l’arrivée des Américains.
Ces derniers débarqués à l’été 1944 piétinèrent d’abord en Normandie, puis exploitèrent jusqu’à Verdun avant de libérer Nancy le 15 septembre. Après un rude hiver de combats dans les Vosges, la libération de la Moselle fut achevée en mars 1945. Les Américains avaient été aidés par de nouvelles unités françaises et par les résistants les guidant, les renseignant et veillant à la difficile sauvegarde des installations et des populations très éprouvées.

Livres sur Metz


La Gare de Metz

Calomniée ou louangée, la gare de Metz laisse rarement indifférent.
En 2008, elle commémore son centième anniversaire, agréable occasion de faire le point sur son histoire, sur les motivations qui ont imposé cette étonnante architecture et ce fantastique complexe technique.
André Schontz a déjà révélé les subtilités de notre gare dans un livre paru en 1990, depuis longtemps épuisé. L'auteur renouvelle son approche de l'histoire d'un chemin de fer en constante évolution…
Il nous dévoile les premières gares, les grands conflits qui mobilisent tout le système ferroviaire et trop souvent le détruisent, les motivations qui imposent une architecture ciblée, les plans des états-majors révisés en fonction des faiblesses d'une frontière, les progrès de l'électrification qui, déjà, raccourcissent les distances, les grands travaux qui embellissent le monument, le formidable essor des trains régionaux et enfin, le TGV qui arrive en trombe dans notre gare et y trouve une belle place parce qu'immédiatement bien adopté. Il faut reconnaître qu'à force de l'attendre, les Messins s'étaient déjà familiarisés avec ce train merveilleux qui révisera nombre d'habitudes dans notre cité.

Livres sur Metz


Metz, 2 000 ans d'histoire
de Philippe Martin (sous la dir)

Volume relié. Blonde ou brune ? Italienne ou germanique ? Ville verte ou forteresse ? Metz ne cesse de décliner les questions, de dérouter les jugements trop hâtifs.
Pour la découvrir, il faut pouvoir prendre le temps de parcourir plus de 2000 ans d’histoire, de flâner dans ses rues, d’interroger ses habitants disparus. Ancienne capitale au Moyen Age, puis carrefour financier européen, avant de devenir la plus grande forteresse du monde, Metz fut tout cela. Mais elle est aussi une métropole qui, en un demi siècle, a su se transformer et s’adapter aux grands défis contemporains. Pour pénétrer au cœur de la cité, ou retrouver les avenues connues, laissez vous guider par le texte et l’image : des portes ouvertes sur un passé exceptionnel !

jeudi 22 octobre 2009

Livres sur Metz


Histoire de la Lorraine, tome 3

Le Moyen-Age et la République messine

Jean Morette

Feuille d'Or de la Ville de Nancy décernée à Jean Morette pour l'ensemble de son oeuvre, 1996

Ce tome 3 de la célèbre Histoire de la Lorraine de Jean Morette concerne l'époque du Moyen Age et la République messine. Les enfants découvriront, avec de belles illustrations en noir et blanc à l'appui, l'église au Moyen Age et les abbayes lorraines. Puis ils déambuleront dans les rues de la ville de Metz, telle qu'elle était au XVe siècle. Ils prendront également connaissance de l'enseignement de l'époque, du commerce lorrain... Bref une plongée au coeur du Moyen Age en Lorraine, un périple qui n'a pas fini d'en surprendre plus d'un.

Les Editions Serpenoises


Les Éditions Serpenoise sont sans conteste la maison d'éditions de référence sur Metz et la région Lorraine. Leur thème de prédilection. Il apparait naturel de faire une présentation de cette maison d'édition, la plupart des livres présentés ici, étant édités aux Éditions Serpenoise.

Les Éditions Serpenoise ont été créées en 1977 par Marguerite Puhl-Demange, PD-G du Républicain Lorrain qui tint d’emblée à affirmer très fortement leur vocation régionale. La Lorraine, rien que la Lorraine, mais toute la Lorraine : ainsi peut être défini le champ d’action ouvert à la structure mise en place.

Après des débuts modestes, deux titres en 1977, quatre en 1978, la production atteint de quinze à vingt titres jusqu’en 1986 et depuis cette date environ trente-cinq par an. Cette production offre une extrême diversité et un souci constant de qualité prévaut au choix des titres.

Les Editions Serpenoise s’efforcent en effet de procurer à leurs lecteurs des textes d’un excellent niveau scientifique, aisément accessibles, à la présentation soignée ; c’est le cas pour les deux domaines de prédilection de la maison : l’histoire et le patrimoine. Les Editions Serpenoise entendent rester fidèles à l’esprit qui les anime depuis leur fondation, en s’adaptant à un marché en constante évolution.

dimanche 4 octobre 2009

Quelques titres

La cathédrale de Metz
Jean-Marie Pierron et Virginie Inguenaud
3,05 €

Quelques titres


Histoire de Metz
René Bour

25,00€

Publiée pour la première fois aux Editions Serpenoise en 1978, "L’histoire de Metz" par René Bour, agrégé de l’Université, est devenue un grand classique pour les Lorrains qui lui ont fait un accueil enthousiaste et ont invité de nombreuses personnes à partager l’amour et la connaissance de leur région.
Après une première édition de luxe, illustrée par 32 pastels inédits de René Koscher, l’année suivante - en 1979 - un volume de grande diffusion, enrichi de nombreuses photographies, répondait à une forte demande. Mise à la portée de tous, "L’histoire de Metz" invitait déjà de très nombreux lecteurs à pénétrer le passé de Metz intimement lié à l’Histoire. Aujourd’hui, ces éditions successives sont épuisées et si les dates et les faits restent immuables, le devenir de la cité a changé. Aussi "L’histoire de Metz", actualisée, se présente-t-elle sous une nouvelle couverture et avec de superbes photos en couleur réalisées par Christian Legay.

Metz

et pour tous ceux qui ont encore du mal à imaginer Metz comme n'étant pas une ville grise et triste, voilà de quoi vous faire changer d'avis...

Le Graoully aujourd'hui

Devenu un des symboles de la ville, on retrouve régulièrement le Graoully au cours de l'histoire. Ainsi, jusqu'au XIXème siècle, son effigie, sous la forme d'un dragon, est promenée dans toute la ville avant d'être fouettée par les enfants. On peut aujourd'hui le voir représenté dans la crypte de la cathédrale de Metz.

On trouve de manière quasi-permanente une sculpture du Graoully accroché en l'air dans la rue Taison, près de la cathédrale. Cette rue doit son nom au Graoully, qui a effrayé des générations d'enfants. Les habitants n'osaient en effet pas sortir dans cette rue la nuit, de peur de rencontrer le terrible dragon et disaient: " Taisons, taisons-nous, voilà le Graoully qui passe ! "



Blason du FC Metz
Le Graoully figure aussi sur le blason du Football Club de Metz. Ce n'est qu'après la guerre que le blason du club messin prend comme emblèmes le dragon grenat sur fond blanc et la croix de lorraine blanche sur fond grenat.

le Graoully dans l'art et la littérature

Le Graoully prend place dans plusieurs œuvres, en peinture, en musique ou en littérature.
Rabelais, ayant séjourné à Metz, se souvient des "amples, larges et terrifiques mâchoires" de l’animal ; comme il le décrit dans son Quart livre. Bien que peu connu du public, Le Quart livre

Trois siècles plus tard, Verlaine enfant n’est pas moins effrayé par "le monstre en carton". Quant à Victor Hugo, il note, au sujet du dragon messin et de ses congénères de Troyes ou de Tarascon, que "toutes ces créations puisent dans leur propre nature cet accent énergique et profond devant lequel il semble que l’Antiquité ait parfois reculé".
Peintre, professeur de dessin, décorateur de théâtre, Auguste Migette (1802-1884) incarne la figure de l’artiste curieux et éclectique.

Féru d'histoire locale et d'architecture, il a intégralement légué à la Ville de Metz les oeuvres et les manuscrits qu'il a produits sa vie durant, lesquels constituent un témoignage exceptionnel. Il fait de nombreux croquis et dessins retraçant les monuments anciens avant qu’ils ne disparaissent et des peintures monumentales représentant les grands moments de l’histoire locale.

Passionné d’histoire médiévale, Migette s’intéresse rapidement à la représentation des épisodes majeurs de l’histoire messine, et il crée par ailleurs un dessin à l’encre de chine, daté de 1864, représentant saint Clément, premier évêque de Metz, près des ruines de l'amphithéâtre. Cette admirable composition figurant la scène du départ du saint et du serpent de l’amphithéâtre est certainement l’une des œuvres les plus fameuses de l’artiste.
est cependant d’une très grande valeur historique.

Saint Clément

Les églises locales ont toujours désiré, surtout au temps du Moyen Age, faire remonter leur fondation aux temps apostoliques, d’où l’apparition d’un premier évêque identifié comme étant un disciple direct des apôtres et envoyé pour évangéliser la cité. Ainsi saint Clément est présenté sous le titre de « Premier évêque de Metz ». Selon la légende, saint Clément, disciple de Saint Pierre, serait arrivé à Metz au Ier siècle de notre ère, accompagné de deux disciples, Céleste et Félix. La critique historique ne fait remonter l’arrivée de saint Clément dans la ville messine que vers la fin du IIIe siècle et donc met fait aux allégations faisant de saint Clément un disciple de saint Pierre. De faits certains, en dehors de l’existence d’un oratoire primitif dédié à Saint Pierre dans les ruines du grand amphithéâtre, il n’y a rien. Mais il est tout de même possible de rapporter certains éléments des différentes traditions relatées entre autres dans les Gesta episcorporum mettensium (Actes de Saint Clément ) de Paul Diacre. La « Croix de saint Clément », située sur les hauteurs entre Ancy et Gorze, marque l’arrivée de saint à Metz. Cette croix indique le lieu de la première prière de saint Clément à la vue de la ville qu’il découvre au loin et qu’il va évangéliser. Elle est également l’endroit où s’opère le premier miracle de saint Clément : il est dit que la trace de ses genoux se serait imprimée dans la pierre au pied de la croix.

Le Graouilly, la légende


Il y a bien longtemps de cela, dans la cité messine, un dragon effroyable semait la terreur, l'épouvante et la mort.

On le voyait planer au crépuscule par delà les contrées mosellanes, rasant les toits des bourgades, ses ailes dentelées déployées, l'œil vif, rouge et brillant, prêt à fondre sur sa proie. Les habitants le nommèrent le Graoully, de l'allemand 'graulich', qui signifie terrifiant. Un reptile gigantesque
incapable de se déplacer sur terre tant ses
pattes étaient courtes, mais non dépourvues de griffes, un corps recouvert d'écailles vert-brun que nulle flèche et nul javelot ne pouvait transpercer. Ce monstre hideux s'offrait chaque soir en festin quelques habitants

imprudents. Il survolait la cité, faisant claquer au vent ses larges ailes ciselées, la gueule ouverte, prêt à saisir, entre ses puissantes mâchoires pourvues de deux rangées de crocs acérés, la chair d'un innocent promeneur.
Infaillible monstre que celui-là. Rien ne semblait pouvoir le vaincre. Les pointes d'acier et les armes du plus robuste métal se brisaient sur sa carapace comme de ridicules jouets en bois. Seule l'eau semblait inspirer à ce monstre quelque crainte... Au IIième siècle, Clément arriva de Rome pour apporter la Bonne Parole et l'Evangile en lieux et places de cultes impies. Cet homme d'Eglise, dont la renommée n’était plus à faire, accomplissait de nombreux prodiges. Ainsi, un jour qu’il priait sur les hauteurs de Gorze, l’empreinte de ses genoux resta gravée dans la pierre. Un autre, il ressuscita la fille d’un gouverneur. Il prêchait sur les places publiques et son auditoire était considérable. Néanmoins, les messins avaient toujours en tête ce Graoully qui décimait la population.

Un jour, un légionnaire alla trouver celui que l'on nommait désormais Saint Clément et lui dit en ces termes :

" Puisque tu fais des choses si merveilleuses, tu pourrais bien nous débarrasser du Graoully. "

Saint Clément, sensible aux désastres du monstre et au désarroi de la population, se rendit seul dès le lendemain matin auprès de la tanière du Graoully. Le monstre avait élu domicile dans un amphithéâtre romain abandonné depuis des années, et dont les pierres étaient infestées de serpents de toutes tailles et de tous venins. Saint Clément avançait lentement sans arme vers le repère du dragon sous le regard inquiet, éberlué et craintif de la population restée à l'écart. Soudain, les serpents se dispersèrent en sifflant horriblement, et le Graoully, immense, hideux, surgit de son trou, se dressant de toute sa hauteur devant Saint Clément, prêt à frapper.

Serein, Clément ne recula pas. Fixant froidement le Graoully dans les yeux, il tendit alors la main vers le monstre qui, surpris, parut hésiter longuement. Saint Clément jeta alors son étole au cou du dragon. L’étole s’accrocha aux écailles, et s’enroula autour de la gorge du Graoully. Saint Clément serra très fortement le nœud et traîna le gigantesque reptile jusqu'aux bords de la Seille, avant de le jeter tant bien que mal dans l'eau.

L'eau bouillonna longuement tandis que le Graoully tentait de se débattre. Il ne pu déployer ses ailes pour s'échapper et disparu dans les profondeurs du fleuve pour toujours.

Ainsi périt le monstre sanguinaire de la cité de Metz.


jeudi 1 octobre 2009

le Graouilly kézako ???


"il avait les yeulx plus grands que le ventre, et la teste plus grosse que tout le reste du corps, avecques amples, larges et horrifiques maschoueres, bien endentelées tant au-dessus comme au-dessous", c'est en de tels mots que Rabelais décrit ce qu'était le Graoully, le dragon légendaire qui avait élu domicile sur la colline Sainte-Croix à Metz.

Les auteurs messins se sont souvent plu à présenter la légende du Graoully comme le symbole de la victoire du christianisme sur le paganisme représenté par le dragon malfaisant.

On suppose que le nom Graoully viendrait du terme "grouiller", puisque le dragon vivait selon la légende parmi les serpents grouillant dans les ruines de l’amphithéâtre. Néanmoins le nom de Graoully a des racines multiples et ferait référence à bien des choses. Le radical Graul peut faire penser à l’allemand gräulich, adjectif désignant un objet de couleur sombre, donc effroyable, car il ne faut pas oublier que Metz a toujours été une ville de parler roman. En recourant à celui-ci le choix reste ouvert : le terme graula, usité au XIVème siècle pour désigner la corneille, oiseau noir et donc qui était forcement de mauvaise augure. Ou encore le mot graulus, signifiant "forme hideuse", à l’origine de "gravelure" et de "graveleux".

Bienvenue sur le blog du Graouilly !

Ce blog s'articulera autour des principales parutions sur Metz, et son emblème, le Graouilly.
A tous les amoureux de Metz, aux curieux, aux passionnés d'histoire, de dragons, etc., je vous dédie ce blog.