jeudi 22 octobre 2009

Livres sur Metz


Histoire de la Lorraine, tome 3

Le Moyen-Age et la République messine

Jean Morette

Feuille d'Or de la Ville de Nancy décernée à Jean Morette pour l'ensemble de son oeuvre, 1996

Ce tome 3 de la célèbre Histoire de la Lorraine de Jean Morette concerne l'époque du Moyen Age et la République messine. Les enfants découvriront, avec de belles illustrations en noir et blanc à l'appui, l'église au Moyen Age et les abbayes lorraines. Puis ils déambuleront dans les rues de la ville de Metz, telle qu'elle était au XVe siècle. Ils prendront également connaissance de l'enseignement de l'époque, du commerce lorrain... Bref une plongée au coeur du Moyen Age en Lorraine, un périple qui n'a pas fini d'en surprendre plus d'un.

Les Editions Serpenoises


Les Éditions Serpenoise sont sans conteste la maison d'éditions de référence sur Metz et la région Lorraine. Leur thème de prédilection. Il apparait naturel de faire une présentation de cette maison d'édition, la plupart des livres présentés ici, étant édités aux Éditions Serpenoise.

Les Éditions Serpenoise ont été créées en 1977 par Marguerite Puhl-Demange, PD-G du Républicain Lorrain qui tint d’emblée à affirmer très fortement leur vocation régionale. La Lorraine, rien que la Lorraine, mais toute la Lorraine : ainsi peut être défini le champ d’action ouvert à la structure mise en place.

Après des débuts modestes, deux titres en 1977, quatre en 1978, la production atteint de quinze à vingt titres jusqu’en 1986 et depuis cette date environ trente-cinq par an. Cette production offre une extrême diversité et un souci constant de qualité prévaut au choix des titres.

Les Editions Serpenoise s’efforcent en effet de procurer à leurs lecteurs des textes d’un excellent niveau scientifique, aisément accessibles, à la présentation soignée ; c’est le cas pour les deux domaines de prédilection de la maison : l’histoire et le patrimoine. Les Editions Serpenoise entendent rester fidèles à l’esprit qui les anime depuis leur fondation, en s’adaptant à un marché en constante évolution.

dimanche 4 octobre 2009

Quelques titres

La cathédrale de Metz
Jean-Marie Pierron et Virginie Inguenaud
3,05 €

Quelques titres


Histoire de Metz
René Bour

25,00€

Publiée pour la première fois aux Editions Serpenoise en 1978, "L’histoire de Metz" par René Bour, agrégé de l’Université, est devenue un grand classique pour les Lorrains qui lui ont fait un accueil enthousiaste et ont invité de nombreuses personnes à partager l’amour et la connaissance de leur région.
Après une première édition de luxe, illustrée par 32 pastels inédits de René Koscher, l’année suivante - en 1979 - un volume de grande diffusion, enrichi de nombreuses photographies, répondait à une forte demande. Mise à la portée de tous, "L’histoire de Metz" invitait déjà de très nombreux lecteurs à pénétrer le passé de Metz intimement lié à l’Histoire. Aujourd’hui, ces éditions successives sont épuisées et si les dates et les faits restent immuables, le devenir de la cité a changé. Aussi "L’histoire de Metz", actualisée, se présente-t-elle sous une nouvelle couverture et avec de superbes photos en couleur réalisées par Christian Legay.

Metz

et pour tous ceux qui ont encore du mal à imaginer Metz comme n'étant pas une ville grise et triste, voilà de quoi vous faire changer d'avis...

Le Graoully aujourd'hui

Devenu un des symboles de la ville, on retrouve régulièrement le Graoully au cours de l'histoire. Ainsi, jusqu'au XIXème siècle, son effigie, sous la forme d'un dragon, est promenée dans toute la ville avant d'être fouettée par les enfants. On peut aujourd'hui le voir représenté dans la crypte de la cathédrale de Metz.

On trouve de manière quasi-permanente une sculpture du Graoully accroché en l'air dans la rue Taison, près de la cathédrale. Cette rue doit son nom au Graoully, qui a effrayé des générations d'enfants. Les habitants n'osaient en effet pas sortir dans cette rue la nuit, de peur de rencontrer le terrible dragon et disaient: " Taisons, taisons-nous, voilà le Graoully qui passe ! "



Blason du FC Metz
Le Graoully figure aussi sur le blason du Football Club de Metz. Ce n'est qu'après la guerre que le blason du club messin prend comme emblèmes le dragon grenat sur fond blanc et la croix de lorraine blanche sur fond grenat.

le Graoully dans l'art et la littérature

Le Graoully prend place dans plusieurs œuvres, en peinture, en musique ou en littérature.
Rabelais, ayant séjourné à Metz, se souvient des "amples, larges et terrifiques mâchoires" de l’animal ; comme il le décrit dans son Quart livre. Bien que peu connu du public, Le Quart livre

Trois siècles plus tard, Verlaine enfant n’est pas moins effrayé par "le monstre en carton". Quant à Victor Hugo, il note, au sujet du dragon messin et de ses congénères de Troyes ou de Tarascon, que "toutes ces créations puisent dans leur propre nature cet accent énergique et profond devant lequel il semble que l’Antiquité ait parfois reculé".
Peintre, professeur de dessin, décorateur de théâtre, Auguste Migette (1802-1884) incarne la figure de l’artiste curieux et éclectique.

Féru d'histoire locale et d'architecture, il a intégralement légué à la Ville de Metz les oeuvres et les manuscrits qu'il a produits sa vie durant, lesquels constituent un témoignage exceptionnel. Il fait de nombreux croquis et dessins retraçant les monuments anciens avant qu’ils ne disparaissent et des peintures monumentales représentant les grands moments de l’histoire locale.

Passionné d’histoire médiévale, Migette s’intéresse rapidement à la représentation des épisodes majeurs de l’histoire messine, et il crée par ailleurs un dessin à l’encre de chine, daté de 1864, représentant saint Clément, premier évêque de Metz, près des ruines de l'amphithéâtre. Cette admirable composition figurant la scène du départ du saint et du serpent de l’amphithéâtre est certainement l’une des œuvres les plus fameuses de l’artiste.
est cependant d’une très grande valeur historique.

Saint Clément

Les églises locales ont toujours désiré, surtout au temps du Moyen Age, faire remonter leur fondation aux temps apostoliques, d’où l’apparition d’un premier évêque identifié comme étant un disciple direct des apôtres et envoyé pour évangéliser la cité. Ainsi saint Clément est présenté sous le titre de « Premier évêque de Metz ». Selon la légende, saint Clément, disciple de Saint Pierre, serait arrivé à Metz au Ier siècle de notre ère, accompagné de deux disciples, Céleste et Félix. La critique historique ne fait remonter l’arrivée de saint Clément dans la ville messine que vers la fin du IIIe siècle et donc met fait aux allégations faisant de saint Clément un disciple de saint Pierre. De faits certains, en dehors de l’existence d’un oratoire primitif dédié à Saint Pierre dans les ruines du grand amphithéâtre, il n’y a rien. Mais il est tout de même possible de rapporter certains éléments des différentes traditions relatées entre autres dans les Gesta episcorporum mettensium (Actes de Saint Clément ) de Paul Diacre. La « Croix de saint Clément », située sur les hauteurs entre Ancy et Gorze, marque l’arrivée de saint à Metz. Cette croix indique le lieu de la première prière de saint Clément à la vue de la ville qu’il découvre au loin et qu’il va évangéliser. Elle est également l’endroit où s’opère le premier miracle de saint Clément : il est dit que la trace de ses genoux se serait imprimée dans la pierre au pied de la croix.

Le Graouilly, la légende


Il y a bien longtemps de cela, dans la cité messine, un dragon effroyable semait la terreur, l'épouvante et la mort.

On le voyait planer au crépuscule par delà les contrées mosellanes, rasant les toits des bourgades, ses ailes dentelées déployées, l'œil vif, rouge et brillant, prêt à fondre sur sa proie. Les habitants le nommèrent le Graoully, de l'allemand 'graulich', qui signifie terrifiant. Un reptile gigantesque
incapable de se déplacer sur terre tant ses
pattes étaient courtes, mais non dépourvues de griffes, un corps recouvert d'écailles vert-brun que nulle flèche et nul javelot ne pouvait transpercer. Ce monstre hideux s'offrait chaque soir en festin quelques habitants

imprudents. Il survolait la cité, faisant claquer au vent ses larges ailes ciselées, la gueule ouverte, prêt à saisir, entre ses puissantes mâchoires pourvues de deux rangées de crocs acérés, la chair d'un innocent promeneur.
Infaillible monstre que celui-là. Rien ne semblait pouvoir le vaincre. Les pointes d'acier et les armes du plus robuste métal se brisaient sur sa carapace comme de ridicules jouets en bois. Seule l'eau semblait inspirer à ce monstre quelque crainte... Au IIième siècle, Clément arriva de Rome pour apporter la Bonne Parole et l'Evangile en lieux et places de cultes impies. Cet homme d'Eglise, dont la renommée n’était plus à faire, accomplissait de nombreux prodiges. Ainsi, un jour qu’il priait sur les hauteurs de Gorze, l’empreinte de ses genoux resta gravée dans la pierre. Un autre, il ressuscita la fille d’un gouverneur. Il prêchait sur les places publiques et son auditoire était considérable. Néanmoins, les messins avaient toujours en tête ce Graoully qui décimait la population.

Un jour, un légionnaire alla trouver celui que l'on nommait désormais Saint Clément et lui dit en ces termes :

" Puisque tu fais des choses si merveilleuses, tu pourrais bien nous débarrasser du Graoully. "

Saint Clément, sensible aux désastres du monstre et au désarroi de la population, se rendit seul dès le lendemain matin auprès de la tanière du Graoully. Le monstre avait élu domicile dans un amphithéâtre romain abandonné depuis des années, et dont les pierres étaient infestées de serpents de toutes tailles et de tous venins. Saint Clément avançait lentement sans arme vers le repère du dragon sous le regard inquiet, éberlué et craintif de la population restée à l'écart. Soudain, les serpents se dispersèrent en sifflant horriblement, et le Graoully, immense, hideux, surgit de son trou, se dressant de toute sa hauteur devant Saint Clément, prêt à frapper.

Serein, Clément ne recula pas. Fixant froidement le Graoully dans les yeux, il tendit alors la main vers le monstre qui, surpris, parut hésiter longuement. Saint Clément jeta alors son étole au cou du dragon. L’étole s’accrocha aux écailles, et s’enroula autour de la gorge du Graoully. Saint Clément serra très fortement le nœud et traîna le gigantesque reptile jusqu'aux bords de la Seille, avant de le jeter tant bien que mal dans l'eau.

L'eau bouillonna longuement tandis que le Graoully tentait de se débattre. Il ne pu déployer ses ailes pour s'échapper et disparu dans les profondeurs du fleuve pour toujours.

Ainsi périt le monstre sanguinaire de la cité de Metz.


jeudi 1 octobre 2009

le Graouilly kézako ???


"il avait les yeulx plus grands que le ventre, et la teste plus grosse que tout le reste du corps, avecques amples, larges et horrifiques maschoueres, bien endentelées tant au-dessus comme au-dessous", c'est en de tels mots que Rabelais décrit ce qu'était le Graoully, le dragon légendaire qui avait élu domicile sur la colline Sainte-Croix à Metz.

Les auteurs messins se sont souvent plu à présenter la légende du Graoully comme le symbole de la victoire du christianisme sur le paganisme représenté par le dragon malfaisant.

On suppose que le nom Graoully viendrait du terme "grouiller", puisque le dragon vivait selon la légende parmi les serpents grouillant dans les ruines de l’amphithéâtre. Néanmoins le nom de Graoully a des racines multiples et ferait référence à bien des choses. Le radical Graul peut faire penser à l’allemand gräulich, adjectif désignant un objet de couleur sombre, donc effroyable, car il ne faut pas oublier que Metz a toujours été une ville de parler roman. En recourant à celui-ci le choix reste ouvert : le terme graula, usité au XIVème siècle pour désigner la corneille, oiseau noir et donc qui était forcement de mauvaise augure. Ou encore le mot graulus, signifiant "forme hideuse", à l’origine de "gravelure" et de "graveleux".

Bienvenue sur le blog du Graouilly !

Ce blog s'articulera autour des principales parutions sur Metz, et son emblème, le Graouilly.
A tous les amoureux de Metz, aux curieux, aux passionnés d'histoire, de dragons, etc., je vous dédie ce blog.